À la découverte du signe "Gbé- Mèdji"

Après AZANGBAN, VIGNON et HALADJA, les gardiens de la tradition, les frères Guèdèhounguè nous reviennent avec GBÉ -MÈDJI. Allons accueillir ensemble le nouveau né, ce samedi à 16h au stade Général Mathieu Kerekou. 
'' Gbé Mèdji'' Gbé non mèdji do fa gbassa bo nu dou dévo non wa wlin tinmè do assi ton aaa. Gbé Mèdji Lè diéé. 

Aujourd'hui, votre blog IYI vous plonge dans l'univers de ce signe du Fa.
Que comprendre par "Gbé- Mèdji"?
L'allégorie de "Gbé- Mèdji"

Titigoti, le tout petit oiseau bavard aux plumes grises,
déclara un jour à l’éléphant Ajinaku qu’il le vaincrait en combat
singulier. Ajinaku s’étonne : quoi ? Petit comme tu es ? Tu ne peux rien
me faire ! Ajinaku se mit à rire et rentra chez lui, attendant l’heure du
combat.
Titigoti, quant à lui, alla chercher quelques pierres rouges, les moulut
avec de l’eau et en fit une crème qui ressemblait à du sang. Il versa ce
produit dans une petite gourde. Avec de la craie délayée dans de l’eau, il
fit une pâte blanche qu’il versa dans une autre petite gourde. Enfin, il
malaxa du noir de fumée dans de l’eau, et versa dans une troisième petite
gourde le liquide noir obtenu.
Tous les animaux de la forêt, accompagnés de leur roi qui se nommait
alors Dada Sê (autre nom de Mawu), se rassemblèrent pour voir le
combat. Comment le petit oiseau malingre Titigoti s’y prendrait-il pour
battre l’éléphant Ajinaku ?
Le tout petit oiseau gris interpella l’immense pachyderme et dit : je
suis prêt. Allons-y ! Et Titigoti, avec ses trois gourdes, monta sur la tête
de l’éléphant, qui se mit à rire et lança sa trompe pour l’attraper. 
Titigoti usa de la supercherie pour éviter les coups mortels de la trompe de
l’éléphant. Il se cacha d’abord dans son oreille, puis se faufila
subtilement entre ses deux yeux et atteignit enfin le sommet de son crâne.
Là, il cassa une à une les trois gourdes qu’il avait préparées auparavant.
Par le liquide rouge, il fit croire qu’il mit à sang la tête du pachyderme, à
grands coups de bec…! Par le liquide blanc, il fit croire que sa cervelle
sortait déjà….! Par le liquide noir, il fit croire que tout son sang et tout
ce qui sortait de sa tête devenait noir… ! Ajinaku, effondré, honteux,
décida qu’il était temps pour lui de mourir. Il alla se marteler la tête contre les arbres, et se démena jusqu’à en mourir ».

Autrefois, Fa était un personnage de couleur rougeâtre.

Or Sɛ-Lisa (autre nom pour désigner l’Être suprême), un beau jour,
ordonna à la Mort de lui apporter les têtes de toutes les personnes dont la
peau était rouge. Alors Fa, pour éviter ce malheur à son peuple entier et
à toute sa famille, fit une consultation. Il trouva Jiogbe (autre nom de
Gbe-Mèdji), qui lui recommanda de faire un sacrifice composé de racines
de l’arbrisseau dãgblã, broyées dans de l’eau, de deux cabris, de deux
poules, de deux pigeons, de deux pagnes. Et toute la famille de Fa se lava
avec l’eau de dãgblã.
Le lendemain, la Mort se présenta chez eux. Ils étaient tous noirs.
C’est ainsi que la famille de Fa échappa au grand carnage commandé
par Lisa. Il est assez normal que le premier signe, par reconnaissance,
recherche la couleur qui le sauva


"Gbé-Mèdji" est le premier signe d'entre les 16 qui composent l'existence du Fa.

 By: Akpédjé HOUNNOU

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