Ce que vous devez savoir sur le ‘’VODOUN‘’


Nous sommes de retour !

De retour avec un sujet que certains banalisent ou même ignorent. D’autres ont envie d’en parler mais ne savent pas comment l’aborder. D’autres en parlent et en portent des railleries sans pour autant comprendre le bien fondé. Nous l’abordons ici, pour vous permettre de mieux le comprendre. Toute l’équipe de IYI Blog espère réellement qu’à travers cet article l’idée que certaines personnes avaient de la chose pourrait changer.

Au Bénin, nous sommes tous des ahuris. 

Cela vous choque ?  Eh bien c’est vrai.
Comment peut-on ne pas s’aimer ? Comment peut-on ne pas aimer son prochain ? Et pourtant ! Nous ne nous aimons pas parce que nous rejetons ce qui nous définit, pour nous accrocher et nous mettre au cou de ce qui définit les autres. Nous avons rejeté notre textile, notre gastronomie, notre mode de vie. Le pire est notre patrimoine cultuel symbole de notre culture, Le VODOUN, au profit des religions révélées ou dites messianiques. Ces réligions qui nous amènent à considérer le Vodoun, réligion de nos ancêtres (Djôwamon) comme de l’idolâtrie, ou même une œuvre du Diable ont tôt fait d’affaiblir la visibilité de ce patrimoine en nous montrant tout le temps l’image d’une religion basée sur les sacrifices sanglants ou propitiatoires. N’a-t-on pas trop fait déjà ? Herriot avait-il tort lorsqu’il disait « la culture sans ma culture m’acculture » ? Non, je veux bien croire.  Sans le vouloir, certains ont encore de l’estime pour le Vodoun. Il est bien de le rappeler. Le Vodoun est composé de 4 éléments divinatoires à savoir l’air, l’eau, la terre et le feu. L’Horoscope auquel certains se référent si souvent comporte également ces éléments de la vie.  Avez-vous déjà fait ce constat ? Il est bien d’envier la culture de l’autre, mais quand on recherche dans la nôtre, on y voit très bien des ressemblances. Le sacrifice dont on parle ne se retrouve-t-il pas également dans la Bible et dans le Coran avec l’histoire d’Abraham ou Ibrahim ? Le Blanc envie votre religion et prend d’assaut vos temples lors de la journée nationale de la commémoration des religions endogènes alors que vous la rejetez au profit des religions animistes (Sukio mahikari,....) dont vous ne maîtrisez pas les fondements.

Lien avec les divinités ancestrales

L'eau, l'air, la terre, le feu. Chacun, du pilote de zémidjan (moto-taxi) à l'universitaire surdiplômé, de l'infirmière au businessman mondialisé, entretient un lien intime avec les divinités ancestrales. Tels Legba le messager, Kokou le guerrier, Ogoun, dieu du Fer, Mami Wata, l'illustre déesse des Eaux, ou Zangbeto, gardien de la Nuit. 
L'étudiant à la veille de l'examen, le commercial guignant un contrat, la mère en quête du gendre idéal, le couple en mal d'enfant, le paysan que la sécheresse angoisse, le prétendant au mandat électif ou au maroquin ministériel, qu'il s'agisse de conjurer le mauvais sort ou de s'assurer la bienveillance des figures tutélaires du panthéon maison, tous peuvent le moment venu solliciter le concours du vodounon(prêtre). 
Il urge également de s’imprégner de l’histoire du vodoun pour en apprendre davantage. Laissons les autres vivre leurs foi car la véritable religion qui existe est celle de ‘’L’Amour’’

L’historique du vodoun


Le vaudou ou encore vodoun est né de la rencontre des cultes traditionnels des dieux yorubas et des divinités fon et ewe, lors de la création puis l’expansion du royaume Fon d’Abomey aux xvii e et xviii e siècles. Ainsi, Le vaudou est le fondement culturel des peuples qui sont issus par migrations successives de Tado au Togo, les Adja (dont les Fons, les Gouns, les Ewe… et dans une certaine mesure les Yoruba…) peuples qui constituent un élément important des populations au sud des États du Golfe du Bénin (Bénin, Togo, Ghana, Nigéria…).Vaudou (que l’on prononce vodoun) est l’adaptation par le Fon d’un mot Yoruba dont la sémantique est « dieu ». Le vaudou désigne donc l’ensemble des dieux ou des forces invisibles dont les hommes essaient de se concilier la puissance ou la bienveillance.  De ce point de vue, les dieux ou divinités vodoun n’ont rien à voir avec le Dieu des chrétiens qui est unique(Monothéisme).
Le vodoun  est donc l’affirmation d’un monde surnaturel, mais aussi l’ensemble des procédures permettant d’entrer en relation avec celui-ci. Le vaudou correspond au culte yoruba des Orishas. De même que le vaudou est un culte à l’esprit du monde de l’invisible. À chaque ouverture, le prêtre vodoun demande l’aide de l’esprit de Papa Legba pour ouvrir les portes des deux mondes. Ainsi, le vodoun est aussi complexe et pluriel. Pluriel car il existe une multitude d’adorations. Le créateur serait, d’après les adeptes du culte vodoun Mawu  et  Lissa  incarnation des principes masculin et féminin. De Mawu et Lissa seraient nés quatorze enfants dotés de pouvoirs surnaturels, ceux-ci auraient eu comme descendants Chango, ou Gou, le dieu du fer, Sakpata, le dieu de la terre. A ces dieux principaux qui constituent la base du vodoun, viennent s’ajouter d’autres dieux subalternes, que des chercheurs béninois ont pu identifier au nombre de 260. Sur ce point, on peut  citer les exemples suivants :
Hêviosso,  vodoun du tonnerre, de la foudre, Lègba, vodoun à la fois généreux et puissant, Ninssouhoué, représentant des ancêtres, à qui on doit la vénération, Tohossou, c’est un dieu qui s’incarne dans le sein de la femme dite innocente. Ou encore, Abikou, dieu bienfaiteur pour les enfants anormaux, Hovi, sorte de divinités extrêmement vénérées qui sont en fait des jumeaux, leurs mères jouissent d’une considération particulière…A en croire le sociologue Amouzouvi Dodji, le vaudou peut être décrit comme une culture, un héritage, une philosophie, un art, des danses, un langage, un art de la médecine, un style de musique, une moralité, un pouvoir, une tradition orale et des rites.
Avec la traite négrière, la culture vaudou s’est étendue à l’Amérique et aux îles des Caraïbes, notamment Haïti. Elle se caractérise par les rites d’« incorporation » (possession volontaire et provisoire par les esprits), les sacrifices d’animaux, la croyance aux morts vivants (zombies) et en la possibilité de leur création artificielle, ainsi que la pratique de la sorcellerie sur des poupées à épingles (poupée vaudou). La pratique de leur religion et culture était interdite par les colons, passible de mort ou d’emprisonnement, et se pratiquait par conséquent en secret. Il fut donc supplanté par le christianisme qui contrairement à ce qui se véhicule, n’est pas une religion importée mais une religion universelle.

29 ans déjà que les mânes de nos ancêtres ont permis à l’ancien président Nicéphore Soglo d’établir la fiche de naissance de cette réligion néé le 10 janvier 1994. Une idée ingénieuse qui amène à fredonner cette chanson de Sagbohan Danialou « miétonouwè minou yi djalado eeeeh miétonouwè eh minou yi djalado …. ».

Les gardiens de la tradition gagneraient à débarrasser le vodoun du superflu et du folklorique et ne garder que l’essentiel, pour une bonne conservation de ce patrimoine pour la perpétuation des œuvres ancestrales.




Toute l’équipe de IYI Blog vous souhaite une bonne fête des religions endogènes.

Culturellement vôtre !


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