La variole
ou la maladie du Vodoun Sakpata
Nous sommes
de retour. De retour pour vous permettre de mieux comprendre la mort, un thème,
que tout le monde n’ose pas employé. A travers cet article, toute la rédaction
de IYI Blog vous amène à découvrir ce que c’est que la variole au sens de
l’endogénéité et que faire dans le cas du décès d’un varioleux.
vodoun Sakpata Copyright Direction de la culture |
Les victimes de la variole sont désignées par
la formule ye i mè kpa (ils sont allés auprès du maître, le terme mè s'appliquait
autrefois à la personne royale). On considère qu'elles appartiennent au vodû
Sakpata, divinité terrestre qui représente la fertilité des champs et tout ce
qui se développe rapidement, les maladies contagieuses, la variole notamment.
L'inhumation des victimes de Sakpata a lieu en brousse. Un sacrifice consistant
en noix de cola et poivre
atakü est déposé dans une calebasse que l'on
enveloppe au moyen d'un morceau de percale blanche. La calebasse symbolise le
malheur causé par le vodû, fermée, elle exprime la colère du vodû et enveloppée
dans le tissu blanc, le vodû lui-même.
La calebasse est déposée près du corps et ne
pourra être ouverte que si la réponse des noix de cola est jugée favorable.
Pendant toute la durée où cette calebasse est
tenue close, les parents sont soumis à des interdits (en particulier, ils ne
peuvent se rendre ni aux champs ni au marché). L'interdit est levé (e na hühö)
après une période de 7 à 16 jours. Ce sont les dokpègà qui héritent des effets
du mort, à cause de la contagion. Néanmoins, ce sont les prêtres de Sakpata qui
président la cérémonie e na hûh. Après celle-ci, les parents accomplissent un
sacrifice de purification qui sera abandonné à une croisée des chemins. Si le
vodû le permet (toujours au moyen de la consultation des noix de cola), la
famille pourra alors faire les cérémonies habituelles afin d'installer le défunt
au rang des ancêtres. Toutefois, ils doivent s'abstenir de pratiquer des
sacrifices sanglants et se contenter de viande fumée. Si la victime était initiée
au vodû Sakpata, ce sont les prêtres qui se chargent de l'inhumation. On dit
alors que la victime a rejoint son maître, ou son mari.
Généralement, on impute à ce vodû les décès
causés par les
maladies suivantes :
- scarlatine (nuto nuwu)
- rougeole (azwi)
- rhumatisme (hu dwi)
- encéphalite (ta dwi)
- affections cardiaques (xû dwi) ; de même que
toutes les maladies caractérisées par le développement de plaques, boutons et
nodules, par le gonflement des organes ou des tumeurs. Les rites sont les mêmes
que dans le cas des varioleux, toutefois les corps peuvent recevoir un linceul.
Commentaires
Enregistrer un commentaire